Le mot du pro

Quand j’ai commencé à faire du cyclisme en compétition, j’avais 16 ans et, en fait… je n’y connaissais rien. Beaucoup de souvenirs peuvent illustrer cela. Celui qui reste le plus clair, ce sont les entraînements. Environ 4 fois par semaine, j’allais rouler avec mon ami. Nous étions toujours à deux et chaque fois, après l’école, nous faisions exactement la même sortie.

On avait rendez-vous chez lui ou chez moi, puis nous faisions une boucle de 58 km, avec toujours le Betsberg. Dans mes souvenirs, c’était une véritable montée lors de laquelle nous nous battions quotidiennement pour être le premier au sommet.

Aujourd’hui il m’arrive de faire la même boucle lors de mes jours de décrassage ou de repos et en fait, cette bosse n’est qu’un faux plat! Je trouve cela marrant de constater à quel point les choses évoluent.

Lorsque je discute du cyclisme de haut niveau, on évoque souvent le talent, au sens où c’est quelque chose qu’on a naturellement. Je n’y crois pas vraiment. Selon moi, le plus important est la constance, la discipline et l’envie d’y aller tous les jours.

Celui qui arrive à se faire souffrir en gardant le sourire pendant des années a de plus grandes chances de parvenir au très haut niveau, le talent qui permet de gagner toutes les courses en junior sans devoir trop travailler ne sert à rien sur le long terme.

Aujourd’hui, tout ce chemin ayant été parcouru, j’ai la chance d’évoluer au sein d’une grande équipe de professionnels, sur le vélo mais également tout autour. Nous sommes entourés de nombreuses personnes qui évoluent chacun dans sa spécialité avec un seul objectif, arriver au plus haut niveau. Sans toute cette attention, je ne serais sans doute pas devenu le coureur cycliste que je suis aujourd’hui.

LE RAIDARD vous propose le temps d’un séjour de profiter de la logistique, à l’instar de ce que nous connaissons au quotidien, pour vous permettre comme nous, de n’avoir à vous concentrer que sur votre effort et votre sortie.

Oliver NAESEN